Tentative de putsch au Bénin: 30 militaires et un civil déposés en prison
Trente militaires et un civil interpellés dans le cadre d’une présumée tentative de putsch ont été présentés à la CRIET à Cotonou et déposés en prison ce mardi 16 décembre 2025. Les mis en cause ont comparu devant le juge des libertés et de la détention au terme d’une procédure judiciaire entamée la veille.
Le lieutenant-colonel Pascal Tigri
Sous haute surveillance policière, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) a reçu, depuis lundi soir, les présumés militaires impliqués dans la tentative de putsch du dimanche 7 décembre 2025. Il s’agit majoritairement des éléments des forces armées.
Les premiers déferrements ont débuté le lundi 15 décembre 2025. Une trentaine de personnes interpellées est arrivée au parquet spécial de la CRIET, à Cotonou, aux environs de 18 heures. Les suspects, conduits par la Police judiciaire, sont descendus des véhicules menottés, sous bonne escorte, pendant que des agents armés sécurisaient les accès et les rues environnantes du tribunal.
Quelques avocats ont ensuite rejoint la juridiction spéciale, vraisemblablement pour assurer la défense des mis en cause. En face du bâtiment, des proches, visiblement préoccupés, attendaient l’issue de la procédure, conscients de la gravité des faits reprochés et de l’ampleur du dossier.
Une longue procédure judiciaire
L’instruction a suivi les différentes étapes prévues par la loi. Après l’ouverture de l’information judiciaire, les personnes interpellées ont été présentées au juge d’instruction, puis entendues par le juge des libertés et de la détention au petit matin de ce mardi 16 décembre 2025.
À l’issue de ces auditions, le juge a ordonné le placement en détention provisoire de 30 militaires et d’un civil. Ils ont ainsi été déposés en prison dans l’attente de la poursuite de l’instruction et de la tenue d’un éventuel procès.
Cette décision judiciaire intervient dans un contexte particulièrement sensible pour le Bénin, où toute tentative de remise en cause de l’ordre constitutionnel est sévèrement réprimée. Les autorités judiciaires pourraient, dans les prochains jours, communiquer davantage sur les chefs d’inculpation retenus et sur l’évolution de ce dossier suivi de près par l’opinion publique.