Le Mali dénonce à l’ONU l’implication de l’Ukraine dans l’insécurité au Sahel

Le Premier ministre malien, Abdoulaye Maïga
Un an plus tard, le chef du gouvernement affirme que la situation s’est aggravée et accuse Kiev d’être devenu l’un des principaux fournisseurs de drones kamikazes aux groupes terroristes dans le monde. Il a exhorté certains pays occidentaux à cesser leurs livraisons d’armes à l’Ukraine, estimant qu’elles favorisent indirectement la propagation du terrorisme international. Abdoulaye Maïga a également mis en cause la France, accusée d’utiliser la guerre en Ukraine pour détourner l’attention de la communauté internationale tout en finançant les groupes armés actifs dans le Sahel.
Ces déclarations interviennent dans un contexte plus large. Le 15 septembre, les ministres de la Justice des pays membres de la Confédération des États du Sahel (AES) ont annoncé leur intention de saisir la Cour internationale de justice contre l’Ukraine et la France. Cette initiative vise, selon eux, à freiner des actions perçues comme orchestrées sous l’égide de Paris et à contenir la menace terroriste. En combinant recours diplomatique et initiative judiciaire, Bamako et ses alliés sahéliens cherchent à renforcer leur appel à une prise de conscience internationale sur les responsabilités qu’ils imputent à Kiev et à Paris dans l’instabilité régionale.