Kemi Seba piégé par la junte nigérienne à Niamey ?
Ce dimanche 02 juin, le panafricaniste Kemi Seba est revenu sur sa conférence de presse tenue il y a quelques jours à Niamey où il révélait la présence de milices françaises au sein de l’armée béninoise entraînées dans le but d’attaquer le Niger. Pour l’activiste, il aurait juste repris les informations à lui transmises par les autorités nigériennes.
Sans la violence et la détermination qu’on lui connaît dans ses prises de parole et comme dans une sorte de regret dissimulé, Kemi Seba a tenté de s’expliquer ce dimanche sur son acte posé il y a quelques semaines à Niamey. En effet, au cours d’une conférence de presse, l’activiste franco-béninois avait souligné que « L’armée française a engagé des légionnaires, noirs de peau, qui se font passer pour des militaires béninois et qui forment une partie de la population qu’ils ont réussi à manipuler, à instrumentaliser et à faire croire que l’ennemi, c’étaient des pays qui, comme par hasard, s’opposaient à l’influence française. Des pays comme le Niger, des pays comme le Mali, des pays comme le Burkina Faso »
Dans sa video de ce dimanche publiée sur sa page Facebook, Kemi Seba est revenu sur comment les dites informations ont été transmises à lui et sa consœur, la camerounaise Nathalie Yamb, par les autorités nigériennes. Une grande première pour le franco-beninois qui d’ailleurs a emprunté un ton beaucoup plus doux par rapport à la verve dont il a toujours fait montre.
J’étais venu initialement à Niamey, invité par les autorités, en compagnie de ma grande sœur et meilleure amie dans cette lutte, la grande sœur Nathalie. Ils voulaient nous remercier pour notre combat et leadership panafricanistes en ce 21e siècle. Car nous avons des ennemis communs, nous avons une idéologie commune, nous voulons l’autodétermination de nos populations et la fin du pillage de nos ressources.
Profitant de cette invitation, Seba a plaidé pour la réouverture des frontières entre le Niger et le Bénin. Il a souligné qu’il était l’une des rares voix ayant l’opportunité d’être entendue par les autorités nigériennes. Cependant, la réponse qu’il a reçue fut ferme : les frontières ne peuvent pas être réouvertes. Les autorités nigériennes, sur la base de renseignements militaires, affirment que le Bénin sert de base arrière pour des opérations françaises visant à déstabiliser le gouvernement nigérien.
Des allégations graves et détaillées
A en croire Kemi Seba, le porte-parole du gouvernement nigérien, Colonel Amadou Abdraman, et le Premier ministre nigérien, Ali Lamine Zeine, leur ont présenté des données précises confirmant ces allégations. Ils ont révélé que dès la prise de pouvoir par le CNSP au Niger, le Bénin a accepté d’accueillir des contingents de l’armée française.
Ce que je vous dis là, ce n’est pas moi qui me suis levé pour inventer ces propos, ce sont les services de renseignement militaire nigérien qui nous ont transmis ces informations, à moi et Nathalie. Le porte-parole du gouvernement, Colonel Amadou Abdraman, un homme émérite et valeureux, ainsi que le Premier ministre du gouvernement nigérien, Ali Lamine Zeine, nous ont transmis ces informations, et nous avons pu lire de manière précieuse et précise toutes les données à notre disposition.
