Digitalisation des coopératives ouest-africaines : la CIF rassemble ses partenaires à Lomé

Digitalisation des coopératives ouest-africaines : La CIF rassemble ses partenaires à Lomé
Selon Mathieu SOGLONOU, Directeur Général de la CIF, le choix de Lomé pour abriter cet atelier n’est pas fortuit. « Le Togo est une terre de tradition où le développement à la base constitue une priorité pour les autorités au plus haut niveau. C’est donc à dessein que le Togo a été choisi pour abriter cette activité », a-t-il relevé.
« En organisant cet atelier, la CIF a le sentiment d’apporter sa modeste contribution à l’épanouissement de nos populations. En encourageant la réflexion pour parvenir à des solutions durables, les premiers responsables de notre confédération attendent d’identifier les pistes de réflexion pour assurer la pérennité des acquis dudit projet au sein de ses réseaux membres », a déclaré le Président du Conseil d’Administration de la FUCEC-TOGO (l’une des faîtières membres), KOMBATE Pouguime, dans son mot de bienvenue.
Encourager une plus grande collaboration entre les institutions financières
Dans les détails, le projet a été mis en œuvre par la CIF à travers ses six réseaux membres : la Faîtière des Caisses d’Épargne et de Crédit Agricole Mutuel du Bénin (FECECAM-BENIN), le Réseau des Caisses Populaires du Burkina (RCPB), l’Union des Caisses d’Épargne et de Crédit « NYESIGISO » du Mali, l’Union des Caisses Mutuelles d’Épargne et de Crédit du Mali « KAFO JIGINEW », la Faîtière des Unités Coopératives d’Épargne et de Crédit du Togo (FUCEC-TOGO), et l’Union des Mutuelles du Partenariat pour la Mobilisation de l’Épargne et le Crédit au Sénégal (UM-PAMECAS). Il a été cofinancé par la Coopération suisse et la Confédération des Institutions Financières d’Afrique de l’Ouest.
« À travers cet appui, la Suisse renforce son soutien à l’inclusion financière des populations, en particulier celles en milieu rural dans l’Union Économique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA). La tenue de cet atelier de partage de connaissances revêt donc une grande importance à plus d’un titre. En effet, après bientôt deux ans de mise en œuvre de l’appui suisse à la dynamique de transformation digitale au sein de la CIF, il est nécessaire de faire le point des résultats obtenus au niveau des différentes coopératives financières, d’apprécier l’impact sur les populations, notamment celles du monde rural et agricole, et d’échanger sur les nouveaux défis de l’inclusion financière auxquels la CIF voudra faire face dans le cadre des plans de développement de ses institutions financières membres », a fait savoir Abel GOUBA, représentant du Bureau de coopération suisse et agence consulaire au Burkina Faso.
« Les conclusions de ces réflexions intéressent la Suisse et pourraient alimenter ses actions futures pour offrir plus de services financiers à un plus grand nombre de personnes, notamment les agriculteurs et éleveurs en Afrique de l’Ouest. Ces actions futures pourront encourager une plus grande collaboration entre les institutions financières et nos bureaux de coopération au Bénin, au Mali, au Niger et au Burkina Faso, en vue de soutiens éventuels à des groupes bénéficiaires de nos programmes de coopération. Enfin, un autre point d’attention pourrait concerner la protection des clients, notamment la prévention des divers risques qui découlent de la digitalisation des produits financiers », a-t-il ajouté.
Défis
« Avec la révolution numérique, il était important pour nous de trouver les voies et moyens nécessaires pour que le téléphone portable devienne un canal de distribution de services financiers. C’est à ce titre que la transformation digitale est pour nous un enjeu important, car il nous faut désormais permettre à nos clients d’avoir accès à l’épargne, au crédit, à l’assurance, au transfert, au paiement et à l’éducation financière depuis leur salon, leur chambre à coucher, leur voiture, etc. C’est un enjeu important pour nous, car il nous faut le faire pour tenir continuellement nos membres/clients », a aussi indiqué M. SOGLONOU.
