De Chicago au trône de Pierre: le parcours de Robert Francis Prévost, élu pape
Ce jeudi 8 mai 2025, la fumée blanche a été visible depuis la Chapelle Sixtine, signalant à l’ensemble du monde l’élection d’un nouveau pape.
Robert Prevost devient Léon XVI, 267ᵉ pape de l’Église catholique
A la grande surprise, c’est le cardinal américain Robert Francis Prevost, âgé de 69 ans, qui a été désigné pour prendre la succession de saint Pierre et tant que 267è pape. Son nom de pontificat est Léon XIV, en référence aux papes réformateurs du XIXe siècle, afin de souligner son lien profond avec une Église ancrée dans la tradition tout en se projetant vers l’avenir.
Robert Francis Prevost, né le 14 septembre 1955 à Chicago (Illinois, USA), a suivi un parcours unique, caractérisé par le silence, le service et une fidélité inébranlable à l’Évangile. Dans les années 1970, il rejoint l’ordre des Augustins, attiré par la spiritualité de Saint Augustin, axée sur la recherche intérieure et l’amour fraternel. Il reçoit l’ordination sacerdotale en 1982.
Sa vie prend un tournant décisif lorsqu’il est envoyé en tant que missionnaire au Pérou, dans la ville de Trujillo, où il consacrera plus de deux décennies. Il prépare les futurs prêtres, dispense des cours de théologie et s’engage auprès des plus démunis, devenant ainsi une personnalité très appréciée au sein des communautés andines.
En 2001, il est élu Prieur général de l’Ordre des Augustins, devenant ainsi le supérieur mondial de la congrégation. Durant ses deux mandats, il visite les missions les plus reculées et œuvre à la réforme spirituelle de son ordre.
En 2015, le pape François l’a nommé évêque de Chiclayo, où il s’est distingué comme un pasteur accessible aux fidèles, modeste mais résolu. En 2023, il est nommé préfet du Dicastère pour les Évêques à Rome, un rôle crucial qui lui a permis de superviser les nominations épiscopales à l’échelle mondiale. Nommé cardinal la même année, il intègre alors le groupe exclusif d’individus qui sculptent la direction de l’Église universelle.
Doté d’une grande capacité à dialoguer, lié aux réalités concrètes et profondément ancré dans la spiritualité augustinienne, il représente une fusion exceptionnelle d’intelligence pastorale et de rigueur doctrinale. Dénommé par quelques journalistes « le pasteur issu de la périphérie », il a su allier une rigueur intellectuelle, un cœur missionnaire et un sens de la gouvernance.