Création d’une chambre haute au Bénin: Jean-Baptiste Elias apprecie
Le président du Front des Organisations Nationales contre la Corruption (FONAC), Jean-Baptiste Elias, a pris part ce week-end au symposium annuel de l’Institut des Artisans de Justice et de Paix (IAJP).
Au cours des travaux centrés sur le thème Élections pacifiques, alternance politique et cohésion sociale, gages de l’unité nationale, le président du FONAC s’est prononcé sur un sujet qui agite la scène nationale: la création d’un Sénat au Bénin.
Dans son intervention, Jean-Baptiste Elias a rappelé que le Bénin reste libre de choisir ses institutions, tout en insistant sur la nécessité d’une cohérence entre l’intitulé d’un organe et la mission qu’on lui confie. Pour appuyer son propos, il affirme avoir étudié la configuration institutionnelle de 188 pays, et constaté que 107 d’entre eux ne disposent pas de Sénat.
L’homme, connu pour ses prises de position fondées sur des données vérifiables, a encouragé le public à contrôler ses chiffres, soulignant qu’il ne fait jamais d’affirmation sans preuve.
Abordant le lien entre gouvernance, lutte contre la corruption et structures institutionnelles, Jean-Baptiste Elias a cité les analyses de Transparency International. Il rappelle que le Cap-Vert, régulièrement présenté comme le pays le moins corrompu de l’Afrique de l’Ouest, ne possède pas de Sénat.
Il a élargi sa comparaison à d’autres États africains mieux classés que le Bénin: les Seychelles, Maurice et le Botswana, pays qui fonctionnent également sans chambre haute.
Il évoque notamment le cas du Botswana, qui a opté pour un modèle différent avec l’instauration d’un Conseil des chefs, structure adaptée à son contexte sociopolitique.