Coup d’Etat au Niger: des millions d’enfants en danger suite aux sanctions de la CEDEAO
Au Niger, des millions d’enfants vulnérables sont en danger. Les sanctions prises par la CEDEAO pour tenter de rétablir le pouvoir de Mohamed Bazoum occasionnent de graves conséquences pour des enfants en proie à la malnutrition. Face à la situation, l’UNICEF lance un appel vibrant à toutes les parties en crise.
Niger Coup d’Etat
A la date du 20 août 2023, plusieurs conteneurs de l’UNICEF, transportant des équipements essentiels de vaccination et de la chaîne du froid, sont bloqués au port de Cotonou et à la frontière de Malanville, à cause des sanctions de la CEDEAO.
L’organisation dénombre avec précision : « deux conteneurs bloqués à la frontière du Bénin avec des équipements essentiels de la chaîne du froid ; 19 conteneurs dans le port de Cotonou, avec des équipements de vaccination et de la chaîne du froid ; et 29 conteneurs destinés au Niger, actuellement en mer, avec des aliments thérapeutiques et des seringues ».
Selon le représentant de l’UNICEF au Niger, Stefano Savi, les conteneurs bloqués à Cotonou transportent des « fournitures vitales pour le traitement de la malnutrition et la vaccination ». Ces fournitures risquent de perdre leur efficacité pour les enfants que nous servons si leur entrée au Niger est encore retardée et si elles sont exposées aux éléments.
Cri du cœur…
Pour ne pas laisser les enfants dans le désarroi, l’UNICEF demande à tous les acteurs impliqués dans la crise de « s’assurer que les travailleurs et les fournitures humanitaires atteignent en toute sécurité les enfants et les familles les plus vulnérables, là où ils en ont le plus besoin ».
Nous demandons également que les programmes humanitaires essentiels soient protégés contre l’impact des sanctions et des réductions de financement.
Représentant de l’UNICEF au Niger, Stefano Savi
Au Niger, l’UNICEF estime à 1,5 million « le nombre d’enfants de moins de 5 ans souffrant de malnutrition en 2023, dont au moins 430 000 enfants souffrant de la forme la plus mortelle de malnutrition ». « Ce chiffre est susceptible d’augmenter si les prix des denrées alimentaires continuent de grimper et si une récession économique frappe les familles, les ménages et les revenus », a ajouté Stefano Savi dans une déclaration officielle.