Côte d’Ivoire : plus de 1 300 élèves de sixième renvoyés pour insuffisance en lecture et écriture
En Côte d’Ivoire, dans la région de La Mé, plus de 1 300 élèves admis en classe de sixième ont été renvoyés des collèges et lycées publics pour insuffisance en lecture et en écriture, selon des informations rapportées par Soir Info.
Les élèves concernés, affectés dans les établissements relevant de la Direction régionale de l’éducation nationale et de l’alphabétisation (DRENA) d’Adzopé, ont été exclus à l’issue de l’année scolaire 2024-2025 pour non-maîtrise des compétences fondamentales. L’annonce a été faite le lundi 8 décembre 2025 par le directeur régional, Akadié Noël, lors d’une réunion avec les acteurs du système éducatif.
La rencontre, tenue dans les locaux de l’Inspection de l’enseignement préscolaire et primaire (IEPP) d’Alépé, a réuni encadreurs pédagogiques, enseignants, responsables syndicaux et représentants des Comités de gestion des établissements scolaires (COGES). À cette occasion, le directeur régional a dressé un tableau préoccupant de l’état de l’enseignement de base dans sa circonscription.
Selon Akadié Noël, bien que ces élèves aient été admis en sixième, nombre d’entre eux ne savent ni lire ni écrire correctement, une situation incompatible avec les exigences du premier cycle du secondaire et qui a motivé leur renvoi.
Le responsable régional impute ces insuffisances au cycle primaire, estimant que les lacunes constatées résultent d’un déficit d’apprentissage des fondamentaux dès les premières années de scolarisation. Il a appelé les enseignants du primaire à plus de rigueur, notamment lors des évaluations et des examens de fin d’année.
« Il faut donner de bons réflexes aux enfants », a-t-il déclaré, insistant sur le renforcement de l’enseignement de la lecture, de l’écriture et du calcul. Il a également mis en garde contre les pratiques de promotion automatique, jugées néfastes pour l’ensemble du système éducatif.
Au-delà des aspects pédagogiques, cette décision soulève des enjeux sociaux majeurs. Le renvoi de plus d’un millier d’élèves pose la question de leur réorientation et du risque de décrochage scolaire, dans un contexte où les autorités ivoiriennes affichent des ambitions élevées en matière d’éducation et de développement du capital humain.