Constitution au Bénin: après l’avis positif de la cour, Basile Ahossi invite Talon à ne pas promulguer la loi
Invité par Crystal News, le député de la 17ᵉ circonscription électorale, Basile Ahossi, n’a pas dissimulé son hostilité à l’égard des principales innovations introduites par la révision constitutionnelle récemment adoptée par l’Assemblée nationale.
Le parlementaire marqué son désaccord sur les dispositions telles que la « trêve politique, la création d’un Sénat, l’instauration du septennat ».
Soutien déclaré du candidat à la présidentielle Romuald Wadagni, Basile Ahossi s’oppose frontalement à la réforme portée par la majorité parlementaire. Absent de l’hémicycle lors du vote, il explique avoir donné procuration à son collègue Djima Ogbon, qu’il présente comme un opposant résolu au régime, affirmant être convaincu que ce dernier a voté contre la proposition de révision, conformément à ses instructions.
Une promulgation jugée inopportune
S’agissant de la promulgation du texte, désormais validé sur le plan juridique par la Cour constitutionnelle, Basile Ahossi estime que le chef de l’État « ne doit pas promulguer » la nouvelle Constitution.
Interrogé sur l’impact éventuel des événements sécuritaires du 7 décembre 2025, il reconnaît que cet épisode vient s’ajouter à un contexte déjà défavorable, sans toutefois constituer, selon lui, la cause principale de son opposition.
Pour le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, le problème est avant tout de fond. Il remet en cause la pertinence même de la révision et critique les conditions dans lesquelles le vote s’est déroulé.
Les coupures d’électricité survenues lors de la séance parlementaire sont, à ses yeux, un élément supplémentaire qui fragilise la crédibilité du processus. Il estime que cet incident « rabaisse le président de l’Assemblée nationale », Louis Vlavonou, et renforce les raisons de renoncer à la promulgation.