Au Gabon, déshabiller Pierre pour habiller Paul ?

général Brice Clotaire Oligui Nguema
Au terme des élections contestées de 2023 qui avaient données pour vainqueur le président sortant Ali Bongo, physiquement diminué, et qui briguait un troisième mandat successif, après quatorze ans passés à la tête du pays ; le coup d’Etat conduit par Brice Clothaire Oligui Nguema a sonné comme une délivrance.
Une raison qui a sous-tendue la célébration faste de l’an un de cet épisode au Gabon, avec une journée fériée et des parades militaires sous le regard médusé du nouvel homme fort. Des affiches à la gloire des nouvelles autorités à Libreville et environs.
Dans un discours à la nation, tenu la veille, le président de la transition a justifié la décision « courageuse » de mettre fin à l’ancien régime et détaillé sa série d’initiatives pour une transformation rapide et durable.
Cependant, un an après l’installation du Comité de transition qui a promis de restaurer la stabilité et préparer une nouvelle ère démocratique; l’horizon qui se dessine au Gabon laisse perplexe.
Constitution sur mesure ?
L’Assemblée constituante chargée d’examiner la future Constitution à soumettre au référendum d’ici à la fin de l’année est convoquée pour une session qui durera du 12 au 22 septembre 2024. Le document qui a fuité quelques jours plus tôt sur les réseaux sociaux a suscité de vives réactions quant à son contenu.
Le projet prévoit pour le président un septennat renouvelable une fois, un régime présidentiel, avec la suppression du poste de Premier ministre au profit d’un vice-président du gouvernement.